Terminus

Saisir une scène symbolisant le fait que l’obsolescence des machines et le progrès technologique sont des réalités liées à notre société de consommation

La série « Terminus »

Dans cette zone délaissée, des herbes folles poussent à travers les rails rouillées qui serpentent au milieu des wagons abandonnés, voies de transport silencieuses et oubliées. Des fenêtres sales et cassées laissent entrevoir des intérieurs sombres et vides, des sièges usés, et des planchers abimés.
Les wagons de voyageurs abandonnés, support d’expression des squatteurs et artistes graffeurs, sont recouverts presque entièrement de graffitis colorés dont les couleurs s’entremêlent, et de tags qui se métamorphosent en ornements urbains, conférant ainsi un certain esthétisme aux machines de fer et d’acier.
Les couleurs vives des tags et graffitis contrastent avec le gris du ciel menaçant et de l’environnement sombre. Une atmosphère de tristesse et de mélancolie plane sur cette zone désaffectée, lieu de mémoire et de contraste où le temps s’est arrêté et où la nature a repris ses droits.
Les machines obsolètes, autrefois sources de fierté et de progrès technologique, sont maintenant le triste témoignage de nos sociétés modernes irresponsables, et nous rappellent notre consommation excessive, irraisonnée, ainsi que notre incapacité à réutiliser et à recycler.
La vitesse de l’évolution de la technologie implique que le présent reste éphémère, nous laissant le sentiment d’une furtive impuissance face à cette course déraisonnable.